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L'HISTORIAL DE LA GRANDE GUERRE OBTIENT LE LABEL "ARCHITECTURE CONTEMPORAINE REMARQUABLE"
VISITE GUIDÉE DE LA NOISERAIE A NOISY-LE-GRAND
Il y aura une visite guidée de l'ensemble de 300 logements à Marne-la-Vallée le 16 septembre prochain. Elle est organisée par UNIDIVERS, Unité & diversité, dans le cadre des journées européennes du patrimoine
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DE JOHN HEJDUK A HENRI CIRIANI
"La construction en miroir d'un enseignement du projet architectural"
par Alison Gorel Le Pennec
Université de Paris 1, Panthéon-Sorbonne, HiCSA
PUBLIÉ en ligne le 22/05/2017 par
CHMC1
"Hypothèses", carnet de recherches du comité d'histoire du ministère de la Culture sur les politiques, les institutions et les pratiques culturelles
Pour lire la communication de A.Gorel Le Pennec
INTERVIEW A HENRI CIRIANI par Francesca Pagnoncelli, Bergame 18/7/2000
Connaître, parler et discuter amicalement avec l'architecte Ciriani a été un grand plaisir: peu de formalités, beaucoup de sourires, quelques tapotements dans le dos, voulant dire qu'essentiellement en si peu de temps on se comprenait. C'est toujours intéressant et réconfortant de se retrouver face à des gens qui choisissent la sincérité et la spontanéité comme mode de vie et l'architecte Ciriani rentre surement dans cette catégorie restreinte et précieuse. En lisant l'interview qui suit il me semble important de tenir compte de deux facteurs: d'une part de la grande valeur humaine que cette personne réussit à communiquer à son interlocuteur, qui ne réduit pas le discours à un pur académisme, à une pure problématique disciplinaire; d'autre part que beaucoup des pensées et des questions soulevées dans l'interview sont nées de la confrontation avec les théories de l'architecte Purini lors des conférences des deux dans le cadre du Laboratoire de projettation architecturale et urbaine de Bergame. F.P.
FRANCESCA PAGNONCELLI: "Less aesthetics more ethics", c'est le slogan de la dernière Biennale d'architecture de Venise; comment le jugez-vous, comment l'interprétez-vous sur la base du contenu de l'exposition?
HENRI CIRIANI: Je crois que le titre de la dernière Biennale d'architecture a été un grand et beau slogan qui ne correspond pas pour autant à la réalité. Il s'agit d'un thème exclusivement médiatique, on veut "moins de" et "plus de", sans savoir vers où se tourner, on fait un appel à tout le monde pour qu'on découvre l'existence de l'architecture, mais les gens ne sont pas encore capables d'adopter l'éthique comme principe de vie. Nous vivons une phase historique dans laquelle l'éthique n'intéresse absolument personne, et donc si on faisait vraiment de l'éthique le principe de l'architecture exposée la Biennale serait un échec. Pour avoir une éthique au niveau architectural il est nécessaire d'avoir une production élevée qui devra traverser et surmonter les difficultés en suivant des principes déterminants. L'éthique s'affirme du moment qu'on prend une position par rapport à des thématiques déterminantes, et bien sûr ces prises de position ne sont pas "biennalisables"; on ne peut "biennaliser" que les événements artistiques. Nous sommes face à un événement qui se propose comme un spectacle très particulier, basé sur les images, pour aboutir à exposer des projeteurs et artistes invités qui suivent cette logique
C'est une approche que Purini définirait avec une de ses sept catégories interprétatives de la tendance projectuelle actuelle: l'architecture comme image, comme virtualité, comme art et comme communication. Ce sont des idéologies qui, selon l'architecte romain, cachent une superficialité et une fausse modernité et qui entraînent le risque d'une accentuation du superflu dans le processus de conception; une telle approche ne mènerait à rien d'autre qu'à l'obsolescence immédiate et instantanée du produit architectural.
Ce à quoi je continue de croire c'est dans une société composée d'individus capables de choisir et par conséquent mon architecture est un choix en soi, une affirmation de principe. Je suis totalement contre l'immobilisme et pour le choix qui appartient idéalement aux personnes émancipées, celles qui ne subissent rien, ni un passé, ni une culture, mais ont une capacité de jugement qui les rend libres.C'est une espèce de pensée utopique idéale et idéalisée. Pour moi être architecte signifie poursuivre obstinément la voie de l'émancipation, cette absence de contraintes extérieures, non pas dans le sens où je tends à les ignorer, mais plutôt que je souhaite et j'essaie de tout transformer en architecture.
Vos projets sont caractérisés, à mon avis, par une forte charge poétique qui n'est pourtant pas basée sur l'évanescence ou le mimétisme projectuel, mais sur l'affirmation de la matière, sur la présence d'éléments qui veulent laisser un signal précis bien que non définitif. Le rappel des leçons du Mouvement Moderne est évident dans l'utilisation et dans la composition des surfaces et volumes, mais la spatialité qui se crée est totalement diverse et dynamique.
Comme les architectes du Mouvement Moderne je crois, moi, fortement au futur et en une architecture qui ait comme objectif l'homme. Pour moi, la modernité dans le domaine architectural signifie adhérer aux images qu'elle porte en elle: légèreté, ouverture, transparence, fluidité, abstraction. Ce sont des principes esthétiques nouveaux auxquels cependant on réussi rarement à donner une épaisseur narrative et une force symbolique. On pense que ces critères suffisent à eux seuls à conférer une qualité architecturale. En fait le travail de l'architecte n'est pas circonscrit à la composition des matériaux, mais se situe dans la capacité de contrôler et limiter l'espace qui doit pouvoir capturer l'utilisateur; l'architecte doit avoir une conscience urbaine et il doit traiter le seuil entre l'extérieur et l'intérieur d'un bâtiment. J'essaye, moi, de traduire spatialement l'art de construire développé dans les années trente: traverser, soulever, créer une équivalente entre le plan horizontal et le vertical, le mouvement continu, la couleur et l'abstraction infinie, voilà les objectifs que je poursuit dans mes projets. S'il n'y a rien de plus abstrait qu'une ligne parallèle au sol, parce qu'elle nie la loi de la gravité, la continuité du mouvement, obtenue avec l'utilisation intelligente des matériaux n'a de sens que si cela résout deux problèmes: ouvrir un espace fermé et fermer un espace ouvert, c'est à dire pouvoir passer d'un intérieur à un extérieur pour créer une spatialité surprenante. Trouver de nouvelles logiques d'articulation entre l'espace intérieur et l'extérieur est un autre objectif que l'architecture contemporaine devrait se contempler. Le particularité des projets de Le Corbusier, et qui le rend de se fait unique, c'est l'apparition d'un espace à double hauteur où deux niveaux sont perceptibles en même temps et peuvent surprendre ceux qui en font l'expérience. L'utilisation d'un matériau comme le béton donne toujours la possibilité d'échapper à toute logique narrative et constructive, de nier des concepts traditionnels tels que pilier, toit, etc. Outre le fait d'avoir une énorme capacité à se rapporter à la nature, le béton a les mêmes possibilités expressives que les pierres traditionnelles et c'est le meilleur instrument pour communiquer avec ce que Purini définirait comme étant le langage de l'architecture comme architecture, c'est à dire les valeurs intrinsèques de la discipline.
Vous avez parlé de l'importance de la couleur dans le projet d'architecture, mais les teintes utilisées dans son oeuvre ne se réfèrent pas seulement aux couleurs typiques des recherches artistiques des années trente; il y a peut-être une influence de la tradition péruvienne là-dedans?
Je ne le dirais pas, même si sans doute chaque expérience vécue, chaque sensation éprouvée rentre d'une manière ou d'une autre dans mon travail. En réalité la culture péruvienne n'est pas porteuse de valeurs chromatiques comme peut l'être la culture mexicaine que l'on retrouve dans l'oeuvre de Barragán. En réalité mes références proviennent de la culture picturale en général, sans privilégier une période historique plutôt qu'un artiste. Tout l'art m'intéresse et me touche. Par exemple à Marne-la-Vallée j'ai voulu faire un hommage à Picasso et tous les tons utilisés se réfèrent à cette recherche picturale 1. Mon objectif en architecture consiste à transformer le concept traditionnel d'édifice sans perdre son unité ni son identité, comme cela arrive dans certaines sculptures de Picasso où l'abstraction ne contredit pas le modèle initial. Ma référence à l'art et continuelle même si souvent elle est inconsciente et involontaire.
En France la commande architecturale fait souvent l'objet de concours, pratique qui en Italie se réduit encore trop souvent à des favoritismes politiques et professionnels tellement évidents et flagrants qu'ils vont à l'encontre de toute éthique morale.
Mon expérience personnelle me porte à dire qu'en France sans faire de concours on ne travaille pas. Et par conséquent les vrais architectes modernes n'ont pas de commandes. Le problème principal des concours d'architecture c'est qu'ils obligent les architectes à se comporter de manière infantile car on leur demande de répondre comme on le ferait à l'Ecole, c'est à dire de manière simple, linéaire, banale. En réalité ça devrait être l'occasion d'expérimenter une culture projectuelle propre et d'approfondir l'examen des problèmes rencontrés; les propositions chargées de contenus et de suggestions ne remportent cependant jamais les concours car elles sont jugées trop laborieuses. Dans les années 1996-1997 mon atelier a participé à douze concours en gagnant trois, ce qui est une bonne moyenne. L'espoir c'est que la modernité d'un projet soit comprise et défendue par les membres du jury, comme c'est arrivé dans les trois cas: une petite école près de la Bibliothèque de France à Paris 2, celui du Palais de justice de Pontoise et celui d'un immeuble près de Versailles.
Quel pourrait être votre prévision pour un futur en général, pas seulement architectural?
Je crois beaucoup aux nouvelles générations: les jeunes dans le monde actuel, et pas seulement en Europe, ont la meilleure formation que l'homme n'ait jamais eue; ils ont tous été éduqués avec des méthodes d'apprentissage très sophistiquées. Cela vous permet de ne pas dépendre de la mémoire, ce qui entraîne inévitablement d'autres problèmes: vous avez appris à dire et à parler uniquement de ce que vous savez et comprenez, à analyser si vous n'avez pas compris quelque chose, à agir individuellement. Il s'agit d'une situation mondiale qui ne supportera pas longtemps la médiocrité dans laquelle nous vivons actuellement. Ce que je ne supporte pas de la période actuelle ce sont essentiellement deux choses: l'absence d'espoir et de projection dans le futur et le fait que l'homme contemporain ne s'intéresse plus à la beauté. En ce qui concerne l'architecture, par contre, je crois que dans le futur il sera possible de réaliser toutes les utopies formelles que l'homme a imaginé via via et que j'ai personnellement exprimé dans mes dessins de structures suspendues dans lesquelles la dualité de l'architecture du futur est inhérente à ses capacités d'accueillir l'obsolescence comme valeur.
Traduit de l'italien par Marcelle Espejo
NOTES DU TRADUCTEUR
1 Il s'agit en fait d'un projet à Compiègne pour une nouvelle école d'architecture, abandonné par le Ministère de la Culture au niveau de l'avant-projet détaillé
2 L'oeuvre évoquée c'est la Maison de la Petite Enfance à Torcy, ville nouvelle de Marne-la-Vallée
On peut consulter le texte original sur le site suivant:
ECRITS SUR LA NOISERAIE A MARNE-LA-VALLÉE
NOISY-LE-GRAND, MARNE-LA-VALLÉE
Il projetto proponeva la realizzazione di un pezzo di città in grado di integrare i caratteri urbanistici della ville nouvelle. Il collegamento organico di una strada pedonale taglia in senso ortogonale la via principale ai margini del terreno, proceede rettilinea attraverso l'isolato sul lato opposto e termina alla stazione della metropolitana e al centro commerciale della zona. Questi dati geometrici semplici sono alla base della scelta dell'impianto planivolumetrico: una figura a "T", che rappresenta al tempo stesso la struttura e la delimitazione dello spazio costruito. Tale figura è costituita da:
- un corpo anteriore che occupa per tutta la lunghezza il bordo del terreno; questo primo edificio rettilineo ha due funzioni: rappresenta il "fronte di urbanizzazione" del quartiere che delimita, e, in quanto limite di bordo della parte di città, determina con gli edifici di fronte la formazione di un boulevard;
- una seconda edificazione divisa in due corpi rettilinei perpendicolari al primo, che racchiude uno spazio centrale ubicato sopra le strade di servizio interne e corrispondente alla strada soprelevata di collegamento pedonale. Un ampio portico nel punto di intersezione indica l'ingresso allo spazio "domestico" dell'insieme. Tra questi corpi lineari si creano eventi spaziali semplici, che creano una tensione determinata dalla profondità delle facciate e dalle molteplici prospettive che esse producono, mentre un'unica linea dominante, quella dell'altezza di colmo, conferisce unità al complesso. Il corpo anteriore, lungo m 180, sfruttando l'inclinazione del terreno verso un'ampia spianata, costituisce il fronte rappressentativo di tutto il quartiere. Ai margini del complesso, le facciate delle barre parallele riacquistano una scala simile a quella del corpo anteriore, per accentuare l'unità dell'insieme.
Henri Ciriani, publié dans la revue italienne ZODIAC n°13, juin 1995
DIETRO LE FACCIATI
Sei presente nel panorama dell'architettura francese non solo con opere tra le più significative, ma anche con un tuo preciso impegno nel dibattito e nell'insegnamento. Allora, puoi dirci come vanno l'architettura et l'urbanistica di Parigi, in questo periodo?
La città è sempre stata controllata dall'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR) e dalle norme dello Schema urbanistico della regione parigina (SDAU), Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme), ma ora ci si sta accorgendo che un progetto di architettura vale più di un piano urbanistico. A Parigi si è sempre costruito molto, ma male. Ora invece si costruisce meglio, da quando cioè "la città" è diventata --per l'attuale generazione di architetti-- un riferimento importante e la parte più interessante del suo patrimonio non viene così distrutta. Due cose vanno sotolineate. La prima è che la città non si sviluppa più in maniera selvaggia, ma si interviene ripensando di nuovo il problema dell'architettura in termini urbani. La seconda riguarda l'attuale presunto cambiamento: non si deve dimenticare che l'egemonia dell'Académie des Beaux-Arts aveva tagliato fuori di Francia da tutti i movimenti culturali, mentre oggi si guarda di nuovo a lei. Anche se si copia ciò che si fa altrove, la Francia si è reinserita nel circuito internazionale.
Forse, più che dalla nuova qualità architettonica, all'estero si è colpiti dalla nuova attività progettuale e di realizzazioni, dovuta anche alla politica deil "grandi progetti" e ai relativi recenti concorsi internazionali...
È vero che la Francia è il solo paese dove anche uno straniero può vincere un concorso (penso per contrasto al concorso della Bicocca...). Ma alla base dell'attuale rinnovo dell'architettura francese ci sono anche la buona volontà e l'entusiasmo dei responsabili degli organi decisionali. È vero che l'entusiasmo li porta a volte anche a decidere delle attrocità, ma in compenso sonno davvero riusciti a smuovere un certo immobilismo. Ora, qui, è soprattutto cambiata la politica degli incarichi, certamente anche a cause dell'affermarsi delle nuove generazioni di architetti, i quali, sostenuti dal peso di un discorso più solido, più convincente e un po' seduttore, sono riusciti, in un certo senso, a farsi valere e a prendere il sopravvento sulle posizioni degli architetti della generazione precedente. Non bisogna dimenticare che ciò lo si deve in buona parte proprio a Bofill. È stato lui, infatti, a introdurre in Francia la figura dell'architetto con un nuovo status e a imporla nel mondo pubblico.
In un'intervista a "LArchittecture d'Aujourd'hui", accennando all'attuale orientamento dell'architettura a Parigi, affermavi che si sta costruendo "per pezzi", senza che vi sia dietro un progetto più ampio... "Non è chiamando tre buoni architetti che si fa una politica per in futuro della città. Per il momento, predomina su tutto l'eredità haussmanniana, che riesce a riqualificare anche le realizzasioni più mediocri"
È un po' la stessa crtitica che faccio ai grandi progetti del periodo mitterrandiano, che non credo passerà alla storia per aver avuto molte idee... Mi sembra cioè che si punti tutto sulle opere, su realizzazioni sempre più importanti individualmente, ma dietro le quali non si intravede alcun vero disegno per la città, neppure a lungo termine. Per esempio, il piano-programma per il settore est è stato dettato del fatto che era l'unico a offrire ancora delle possibilità di sviluppo...
Ho l'impressione che oggi ci sia la volontà di fare di Parigi una città contemporanea, ma solo attraverso un rinnovo urbano "esteriore" che, sostanzialmente, non cambia nulla per la città. Si dovrebbe invece intervenire sullo spazio urbano "interno" che, secondo me, resta tutto da ripensare, da ristrutturare, cosa che non si pu certo fare individualmente, da un singolo architetto. Ecco, i grandi progetti, come le altre realizzazioni di questo periodo, arricchiscono la città di "edifici" non di un nuovo spazio urbano.
Un altro problema, che non è affatto affrontato dagli architetti di oggi, è quello relativo all'abitazione. Si sono costruite delle faccciate, che magari si integrano anche bene alle strade parigine, ma non si è rinnovato affatto lo spazio che sta dietro le facciate. L'abitazione, uno dei grandi temi del movimento moderno, è ancora di grande attualità; invece di copiare le facciate degli anni 20, 30 e 50, sarebbe bene riprenderlo e studiarlo in maniera nuova.
Interview de Luciana Miotto dans son dossier PARIS du numéro 44 de la revue "Spazio e Società" Milan, octobre-décembre 1988