P12 est achevé,
les résidents vont bientôt s’y installer. Une partie importante du projet, la
légère ruelle aérienne qui devait desservir les logements les plus hauts, n'a
pas été construite comme prévue au projet. Nous aurions pu demander la
démolition de l’ouvrage de substitution construit par SACIEG. Pour ne pas
retarder les travaux, nous avons dû céder, tout en exigeant qu’il soit
« corrigé » afin de le rendre acceptable. Après une étude
complémentaire de l’ingénieur, COGEDIM, maître d’ouvrage, accepta
d’entreprendre ces travaux correctifs. On constate aujourd’hui, lors de la
réception des parties communes, que rien n’a été fait. S’agit-il d’un retard de
la part de l’entreprise ? Je ne veux pas croire qu’il y ait mauvaise
volonté de la part de l’une comme de l’autre. Mais le fait est que, comme cela
ne se voit pas depuis la rue, on ne s’en occupe pas. Je ne comprends pas ce qui
s’est passé car on m’a assuré avant mon départ pour le Pérou que ce serait
fait. Or, c’est un élément essentiel du projet. Il y va de la clarté d’une
typologie nouvelle qui rend la transparence en cœur d’îlot notre contribution à une vie urbaine intérieure, grâce à un équilibre salutaire entre les
espaces privatifs et les perspectives visuelles communes. Je tiens personnellement
à ce que cet aspect du projet de Croulebarbe soit respecté car je pense que
tout progrès dans des pratiques futures des cœurs d'îlot est à défendre et à
faire connaître afin d’apporter à la rue traditionnelle une nouvelle
profondeur. Il s’agit de contribuer à maintenir l'importance de la rue publique
qui a su rester –plus personne ne le conteste– le lieu privilégié de
l'identité, la communication, le mouvement et le repérage des citadins.
Lima, le 22
avril 2015.
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