EXPOSITION DE DESSINS ET MAQUETTES DE CIRIANI A L'INSTITUT UNIVERSITAIRE D'ARCHITECTURE DE VENISE DU 18 JUIN AU 6 JUILLET 1999
L'approccio a un fenomeno, nei suoi aspetti puramente visivi non meno che in quelli tecnici è un'operazione che coinvolge l'intero cervello. Esso è impegnato a conferire ordine alla materia, a domare l’indomabile ; le sue strutture -concettuali regolano il nostro modo di vedere, i suoi obiettivi guidano le nostre mani, le quali, come affermava sempre Le Corbusier, sono a loro volta maestre del pensiero. Le Corbusier in H.Allen Brooks (a cura di), Le Corbusier 1887-1965, Electa, Milano 1993
Questa mostra, curata da Marina Montuori e Giancarlo Carnevale, raccoglie 370 disegni originali e 11 modelli di alcune tra le più significative opere recenti di Henri Ciriani. Gli elaborati esposti documentano, soprattutto, un personalissimo approccio al progetto, il metodo e la tecnica con cui l’autore controlla le sue architetture. I disegni, quasi tutti a mano libera e spesso arricchiti dal colore steso con tecniche miste: pastello, pennarello, acquerello, tempera, sono --nella maggioranza-- eseguiti su caerta lucida di piccolo formato A3 o A4, su quaderni o ancora su supporti occasionali, come le tovagliette in carta del ristorante in cui è solito pranzare, a dimostrazione che il processo progettuale si va precisando quasi in forma di ossessione.
“Un projetto va vissuto, --scriveva L.Quaroni (Le lezioni di Scarpa, in F. Dal Co, G.Mazzariol, Carlo Scarpa, Opera compoleta, Electa Milano 1984 p.254) -- sofferto, assaporato minuto per minuto, via via che vi si pensa nei momenti più strani, distraendosi dal sonno o dalla veglia, quasi ridento da soli quando una soluzione difficile comincia a sciogliersi, restando presi per ore e per giorni, man mano che l’idea si sviluppa e i particolari si precisano fino alla “pelle”, alla superficie, al dettaglio, al colore, alla materia di un intonaco o d’une pietra. Lo sviluppo stesso di un’idea progettualo non può rispondere a un criterio ‘razionale’ accettabile da chiuonque, perché i moti di sviluppo d’una idea sono soggetti a una razionalità ‘interna’ que nace dalla natura stessa dell’artista, dal suo modo consuetudinario di lavorare, da un modello comportamentale che è tutto suo proprio: un progetto può cominciare dall’idea dell’insieme, dall’inserimento nel ‘luogo’, per finire coi dettagli, ma può anche rovesciarsi, il procedimento, e cominciare con la messa a punto d’un elemento del discorso, che può esser di dettalgio ma non sarà mai secondario per il processo compositivo”.
I disegni di Ciriani costituiscono, infatti, I brani di un racconto di architettura in cui la messa a punto dell’idea viene perseguita con successive piccole variazioni, in una graduale approssimazione al dettaglio, attraverso le continue precisazioni delle differenze che definiscono a poco a poco le identità dei manufatti. Pagine fitte di annotazioni che procedono dalla puntigliosa descrizione quantitativa utile a fissare le prime ipotesi di struttura della forma si susseguono ordinatamente, rigorosamente datate, non per narcisismo ma per ricordare a se stesso le tappe della propria ricerca attraverso un meticoloso itinerario che conduce alla stesura definitiva. Talora cambiano solo poche sfumature di colore o dettagli apparentemente marginali. Il tipo si precisa pazientemente attraverso la variazione morfologica o anche in un ininterrotto processo di andata e ritorno.
Ci sembra di particolare interesse la singolarità dell’elaborazione grafica con la quale Ciriani rappresenta --prima di tutto a se stesso e poi agli altri-- la sua idea di architettura. Una pratica artistica, ostinatamente artigiana, che si contrappone con straordinaria efficacia al dilagante universo mediatico che sta pervadendo il panorama disciplinare e che dimostra con la forza stessa della evidenza estetica il persistere di valori architettonici imprescindibili, ancorati ad una salda tradizione del costruire. Ci pare inoltre utile riflettere sul valore didattico questa mostra in quanto i materiali esposti non esibiscono solo intenzionalità poeticeh, ma forniscono soprattutto informazioni sulle modalità poietiche, sulle pratiche del fare di un architetto che riesce a restituire la sua opera attraverso una serie ordinata ditavole che potremmo definire anatomiche.
La mostra (18 giugno-6 lmuglio, Aula magna dei Tolentini) è stata patrocinata dall’Iuav, dal Dipartimento di progettazione architettonica, dal Senato degli studenti IUAV e dall’Associazione culturale italo-frncese Alliance Française di Venezia. La inaugurazione è stata preceduta da una conferenza dell’autore, introdotta da Mauro Galantino, Marino Folin, Valeriano Pastor e Franco Purini, tenuta nell’auditorium della sede Iuav di Santa Marta il 18 giugno
Eleonora Mantese in ARCHINT - Architettura Intersezioni n°7
revue publiée par l’Istituto Universitario di Architettura di Venezia, Departimento di progettazione architettonica
Octobre 1999
TRADUCTION DU SITE https://translate.google.fr
L’approche d’un phénomène, dans ses aspects purement visuels aussi bien que techniques, est une opération qui implique le cerveau tout entier. Il s’engage à remettre de l’ordre dans la matière, à dompter l’indomptable ; ses structures conceptuelles régulent notre façon de voir, ses objectifs guident nos mains qui, comme le disait toujours Le Corbusier, sont à leur tour maîtres de la pensée. Le Corbusier dans H.Allen Brooks (éd.), Le Corbusier 1887-1965, Electa, Milan 1993
Cette exposition, organisée par Marina Montuori et Giancarlo Carnevale, rassemble 370 dessins originaux et 11 maquettes de certaines des œuvres récentes les plus significatives d'Henri Ciriani. Les œuvres exposées documentent avant tout une approche très personnelle du projet, la méthode et la technique avec lesquelles l'auteur contrôle son architecture. Les dessins, presque tous à main levée et souvent enrichis de couleurs appliquées avec des techniques mixtes : pastel, marqueur, aquarelle, détrempe, sont - en majorité - exécutés sur du papier glacé petit format A3 ou A4, dans des cahiers ou encore sur des supports occasionnels, comme le des sets de table en papier du restaurant où il déjeune habituellement, démontrant que le processus de conception se précise presque sous la forme d'une obsession.
"Un projet doit être vécu", écrivait L. Quaroni (Les leçons de Scarpa, in F. Dal Co, G. Mazzariol, Carlo Scarpa, Opera compoleta, Electa Milano 1984 p.254) -- souffert, savouré minute après minute, tandis que nous pensez-y dans les moments les plus étranges, en nous distrayant du sommeil ou du réveil, nous rions presque seuls lorsqu'une solution difficile commence à se dissoudre, restant absorbés pendant des heures et des jours, à mesure que l'idée se développe et que les détails se précisent jusqu'à la "peau". ", la surface, le détail, la couleur, la matière d'un plâtre ou d'une pierre. Le développement même d'une idée de design ne peut répondre à un critère « rationnel » acceptable par quiconque, car les mouvements de développement d'une idée sont soumis à une rationalité « interne » qui naît de la nature même de l'artiste, de sa manière habituelle de travailler. , à partir d'un modèle comportemental qui lui est propre : un projet peut partir de l'idée d'ensemble, de son insertion dans le « lieu », pour finir par les détails, mais il peut aussi inverser la procédure et commencer par le mise au point d'un élément du discours, qui peut être de détail mais ne sera jamais secondaire par rapport au processus de composition".
Les dessins de Ciriani constituent, en effet, des morceaux d'une histoire architecturale dans laquelle le développement de l'idée se poursuit avec de petites variations successives, dans une approximation progressive du détail, à travers les clarifications continues des différences qui définissent progressivement l'identité des artefacts. Des pages pleines de notes qui procèdent de la description quantitative minutieuse utile à l'établissement des premières hypothèses sur la structure de la forme se succèdent de manière ordonnée, rigoureusement datée, non par narcissisme mais pour se rappeler les étapes de sa recherche à travers un itinéraire minutieux qui mène à l'ébauche définitive. Parfois, seules quelques nuances de couleurs ou des détails apparemment marginaux changent. Le type s'éclaire patiemment par des variations morphologiques ou encore par un processus ininterrompu d'allers-retours.
Nous trouvons particulièrement intéressante la singularité de l'élaboration graphique avec laquelle Ciriani représente -- d'abord à lui-même puis aux autres -- son idée de l'architecture. Une pratique artistique, obstinément artisanale, qui contraste avec une efficacité extraordinaire avec l'univers médiatique rampant qui imprègne le panorama disciplinaire et qui démontre avec la force même de l'évidence esthétique la persistance de valeurs architecturales essentielles, ancrées dans une solide tradition de construction. Il nous semble également utile de réfléchir sur la valeur didactique de cette exposition dans la mesure où les matériaux exposés non seulement exhibent une intentionnalité poétique, mais surtout renseignent sur les méthodes poétiques, sur les pratiques d'un architecte qui parvient à transmettre son œuvre à travers un série ordonnée de dessins que l'on pourrait définir anatomiques.
L'exposition (18 juin-6 juillet, Aula magna dei Tolentini) a été sponsorisée par l'Institut Universitaire d'Architecture de Venise, par le département de projettation architecturale, par le sénat des étudiants Iuav et par l'Alliance Française de Venise. L'inauguration a été précédée par une conférence de l'auteur introduite par Mauro Galantino, Marino Folin, Valeriano Pastor et Franco Purini, tenue dans l'auditorium du siège de l'IUAV de Santa Marta, le 18 juin.